Défi et challenge de la mise au point d’un vaccin contre le virus de l’hépatite C
Hôtel Dupanloup
1 rue Dupanloup
45000 Orléans
France
Presentation
Le virus de l’hépatite C infecte plus de 180 millions de personnes dans le monde et environ 250 000 personnes en France. Il représente une cause majeure de maladies chroniques du foie, évoluant souvent vers la cirrhose et le cancer du foie. Ces nouvelles molécules antivirales ont permis de lutter de manière efficace contre ce virus mais elles restent extrêmement coûteuses.
Même si elles contribuent de manière significative à faire reculer la maladie, les enjeux financiers font qu’elles ne pourront pas constituer l’unique solution pour éradiquer la maladie. Par ailleurs, de nombreux porteurs chroniques du virus ignorent être infectés. Si les traitements sont utilisés trop tard, ils peuvent éliminer le virus, mais ils restent inefficaces pour empêcher le foie de progresser vers une cirrhose et un cancer du foie. L’organisation mondiale de la santé (OMS) estime que tous les ans 3 à 4 millions de personnes sont nouvellement infectées par ce virus dans le monde. Pour toutes ces raisons, la mise au point d’un vaccin préventif de l’infection par le virus de l’hépatite C est un enjeu de santé publique important, à la fois pour se donner les meilleures chances d’éradiquer la maladie et pour diminuer les dépenses de santé liées à ce virus.
Reconnue internationalement dans la recherche sur les virus des hépatites et du VIH, l’U966 développe des axes de recherche fondamentale liée à la morphogenèse de ces virus, ou des aspects plus appliqués liés à leur dissémination et leur épidémiologie, ainsi qu'au développement de stratégies vaccinales innovantes. C’est d’ailleurs en étudiant les mécanismes de morphogenèse comparés des virus des hépatites B et C que cette équipe a eu l’idée de concevoir un vaccin bivalent contre ces deux virus. Ceci illustre comment une recherche fondamentale peut déboucher sur des applications médicales.
La Touraine a déjà été à l’honneur avec la mise au point du premier vaccin contre l’hépatite B, par l’équipe du Professeur Philippe Maupas, il y a plus de trente ans. Dans la continuité de ces travaux, Philippe Roingeard et son équipe ont établi le concept d’un vaccin contre l’hépatite B modifié, incorporant également des constituants du virus de l’hépatite C, capable d’induire une réponse immunitaire contre les deux virus.
Intervenant
Professeur à l’université François-Rabelais de Tours et Praticien Hospitalier au CHRU de Tours. Directeur de l’unité INSERM U966 « Morphogénèse et Antigénicité du VIH et des virus des Hépatites ».
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