Poussières cométaires : collectes en Antarctique et missions spatiales
Hôtel Dupanloup
1 rue Dupanloup
45000 Orléans
France
Presentation
Le système solaire s’est formé il y a 4,5 milliards d’années. Il n’existe plus sur Terre de matériaux de cette époque ayant survécu intacts. Les traces infimes les plus anciennes remontent à environ 3-4 milliards d’années, les autres matériaux ayant été modifiés et transformés par les processus géologiques lors de la formation et de la différentiation (formation d’un noyau métallique) de la Terre. Il existe dans le milieu interplanétaire des « petits corps » ayant échappé à la formation planétaire, ce sont les astéroïdes (qui se trouvent entre Mars et Jupiter), et les comètes (dans les régions très lointaines du système solaire). Les astéroïdes sont des corps rocheux, contenant parfois de la matière organique et de la glace, les comètes sont composées de glaces et de poussières agglomérées. Les météorites et les micrométéorites (poussières cosmiques) qui tombent naturellement sur Terre proviennent des astéroïdes ou des comètes. Cette matière extraterrestre est la mémoire (disparue sur Terre) de la matière ayant servi à former les planètes du système solaire. Les météorites proviennent principalement des astéroïdes, mais la poussière cosmique provient soit des astéroïdes, soit des comètes (en particulier, celles qui provoquent les averses d’étoiles filantes sont d’origine cométaire). Etant conservées dans les régions très éloignées du soleil, dans des zones très froides, les comètes auraient préservé au mieux la mémoire de la matière à l’origine de la formation du système solaire. Caractériser cette matière provenant des confins du système solaire n’est pas trivial, mais on peut collecter des poussières des comètes en allant dans les zones les plus propres de la Terre, comme la stratosphère et les pôles (en particulier l’Antarctique). Les missions spatiales NASA Stardust et ESA Rosetta ont également apporté leur moisson d’informations sur la nature et la composition des comètes. Etant riche en composés organiques, cette matière cométaire aurait également pu jouer un rôle dans l’apparition de la vie sur Terre.
Intervenant
Dr Cécile Engrand,Centre de Sciences Nucléaires et de Sciences de la Matière (CSNSM), CNRS/Université Paris Sud- Université Paris Saclay (Orsay) - FR
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