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Adresse

EA 7503 - PRIM IUT de Tours
Site J. Luthier 29, rue du Pont-Volant
Tours 37082
France

Directeur(rice)
David Douyère
Contact
prim@univ-tours.fr
Domaine scientifique

L’équipe Prim, Pratiques et ressources de l’information et des médiations, est l’unité de recherche (EA 7503) en sciences de l’information et de la communication de l’Université de Tours. PRIM développe des recherches sur les médiations informationnelles et communicationnelles en s'intéressant à la fois aux acteurs, aux processus et aux dispositifs, comme aux productions réalisées.

Ceci suivant deux thèmes :

« Fabriques culturelles et communication »

Le thème « Fabriques culturelles et communication » entend développer des recherches consacrées à un ensemble de pratiques et d’objets culturels — numériques, religieux et patrimoniaux principalement — placés au cœur d’enjeux communicationnels contemporains. Il s’agit de relier l’étude d’un spectre de pratiques culturelles diversifiées à une analyse des ressources et des médiations qui leur donnent une forme observable, tout en soulignant les multiples dimensions (sociales, techniques, sémiologiques, historiques, économiques ou politiques) qui caractérisent leurs complexités communicationnelles.

Trois orientations sont posées pour organiser et accueillir les travaux. D’une part, la question des « Circulations numériques et des ‘‘savoirs situés’’ » vise à sonder les espaces et dispositifs numériques de notre époque (sites, réseaux sociaux, plateformes, applications) pour analyser divers modes de circulation (de savoirs, de discours, de contenus) qui fabriquent ou relatent des expériences partagées et réinterrogent les manières de faire culture ou de faire communauté (notamment autour de mêmes et créations réseautiques, de ressources mutualisées et situées, ou encore de pratiques personnelles ou professionnelles médiées en ligne).

D’autre part, les travaux sur la question « Religion et communication » étudient le rôle structurant de la communication à travers plusieurs domaines religieux (catholique, islamique, post-bouddhiste notamment) en analysant aussi bien des pratiques culturelles spécifiques (rituels, croyances, imageries) que des champs d’action localisés (programmes politiques, débats éthiques, visions sociétales).

Enfin, la perspective de recherche « Patrimoine et médiations » entend développer des recherches sur des expériences, des dispositifs, des médiations et des connaissances qui configurent des pratiques concrètes de communication patrimoniale, à partir d’enquêtes pouvant porter sur divers lieux culturels, régionaux (châteaux royaux, chapelles ou églises) ou nationaux (parcours urbains).

Suivant un désir d’interroger la culture dans toute sa complexité anthropo-sociale, ces trois directions permettent d’approfondir la compréhension des « fabriques culturelles » du numérique, du religieux et du patrimoine.

 

« Enjeux médiatiques »

La place et le statut des médias dans nos sociétés apparaît aujourd’hui dans un double contexte de convergence numérique – celui de l’expérience informationnelle multimédia et de la reconstruction d’un récit transmédiatique – et de segmentation des publics notamment à des fins marketing, mais aussi dans le cadre d’interactions accrues avec les professionnels de l’information. On peut tout à fait saisir ces évolutions à travers la question de la désinformation et des moyens de vérification de l’information mis à disposition des publics. Ceux-ci se les approprient d’ailleurs au point que l’on voit émerger de nouvelles figures intermédiaires de citoyens investigateurs, pouvant être soit dans une attitude contestataire, soit plutôt coopératrice. Ce thème cherche à mieux saisir et comprendre les motivations et les objectifs visés par ceux qui participent à ces nouveaux espaces de vérification en ligne. Il entend pour cela poursuivre les observations participantes des services de fact-checking des médias eux-mêmes pour en saisir les enjeux vis-à-vis de publics qui, pour certains, sont inscrits dans des logiques de rupture et de contestation systématique. À l’heure de crispations identitaires ou sociales qui vont de pair avec la contestation de médias jugés hégémoniques et perçus comme contrôlés par les élites politiques et économiques, il est essentiel de poursuivre ces investigations.

Ces phénomènes renforcent la nécessité d’une meilleure compréhension des médias, en contexte de numérisation, du travail des professionnels de l’information et des pratiques d’éducation aux médias et à l’information (EMI). Cette dernière passe notamment par une appropriation médiatique (radios de collège, journaux scolaires), dont la vocation peut difficilement être uniquement pédagogique. Les nouveaux usages numériques de l’information et le constat, fait chez un certain nombre de jeunes, d’une consommation d’actualités essentiellement de seconde main ou prédigérées (via les réseaux sociaux), semblent appeler une éducation aux médias et à l’information repensée, réactualisée à la lumière des pratiques numériques contemporaines. Ce sont des terrains qu’il nous faut encore explorer en analysant notamment l’apport, l’efficience des dispositifs d’EMI en fonction de différents publics-cibles.

Tels sont les enjeux médiatiques, en lien avec la transformation numérique des médias, que ce thème de recherche entend aborder.