Ida Vanessa D. Schwartz

Nationalité
Brazil
Programme
SMART LOIRE VALLEY PROGRAMME
Domaine scientifique
Période
février, 2025 - mai, 2025
Award
LE STUDIUM Research Professorship

Établissement d'origine

Federal University of Rio Grande do Sul - BR 

Laboratoire d'accueil

Imagerie, Cerveau, Neuropsychiatrie (IBrain) / INSERM, University of Tours - FR

Hôte scientifique

François Maillot

PROJET

Phénotype des patients atteints de phénylcétonurie : nouveaux aspects de la relation génotype -phénotype

La phénylcétonurie (PCU) est une maladie pan-ethnique rare, autosomique récessive, qui est un modèle de traitement des maladies génétiques. Elle est causée par des variations pathogènes bialléliques du gène PAH. L'enzyme produite  (phénylalanine hydroxylase - PAH) convertit la phénylalanine (Phe) en tyrosine. Avec un régime alimentaire normal, les patients ont des taux élevés de Phe, qui sont neurotoxiques. En raison du régime alimentaire recommandé qui est généralement riche en glucides, les patients risquent de développer une obésité. Le spectre de gravité de cette maladies est très large, ce qui est en partie expliqué par l'hétérogénéité allélique observée. Récemment, les produits des  gènes DNAJC12 et HULC ont été décrits comme interférant avec l'activité de la PAH, mais ils n'ont pas été évalués comme modificateurs génétiques dans des études cliniques. Le gène SLC7A5 ,codant pour la sous-unité 1 du transporteur d'acides aminés neutres
(LAT-1), a été étudié dans de très petites cohortes, avec des résultats peu concluants. Une meilleure compréhension des facteurs génétiques susceptibles d'influencer les résultats du traitement de la PCU et le ciblage de nouvelles stratégies thérapeutiques sont importants car l'observance du traitement diététique diminue avec l'âge, ce qui souligne des besoins thérapeutiques non satisfaits. Les études d'association génotype-phénotype dépendent d'une bonne caractérisation clinique des patients. Cette étude est innovante car elle explore de nouveaux acteurs génétiques dans 'association génotype-phénotype de la PCU dans une large cohorte de patients adultes. L'étude ECOPHEN a inclus 187 patients adultes français atteints de PCU, très bien caractérisés aux plans neurologique et nutritionnel, mais non évalués par rapport aux variants de PAH ou à l'association génotype-phénotype. Notre étude aura pour but de séquencer les gènes PAH, DNAJC12, SLC7A5 et HULC dans des échantillons d'ADN de ces patients, et d'associer la présence et la gravité des variants identifiés aux données cliniques. Nous nous attendons identifier des variants pouvant être des facteurs modificateurs et ainsi se prêter à de nouvelles stratégies de traitement.