Dr Maria Soledad Leonardi

Nationalité
Argentina
Programme
SMART LOIRE VALLEY PROGRAMME
Domaine scientifique
Période
janvier, 2022 - mars, 2022
Award
LE STUDIUM Visiting Researcher 

Établissement d'origine

Institute of Biology of Marine Organisms (IBIOMAR) - AR 

Laboratoire d'accueil

Institut de Recherche sur la Biologie de l’Insecte (IRBI), University de Tours / CNRS - FR

Hôte scientifique

Prof. Claudio Lazzari

BIOGRAPHIE

María Soledad Leonardi, née le 23 septembre 1982, mère d'un enfant, est diplômée de l'Université nationale de Mar del Plata, en Argentine, où elle s'est spécialisée dans l'écologie évolutive du pou du phoque. Elle a plus de 18 ans d'expérience de travail avec les pinnipèdes et leur longue histoire co-évolutive avec leurs poux. Soledad Leonardi est chercheuse associée au Conseil national de la recherche scientifique et technique d'Argentine. Elle est impliquée dans la recherche en Antarctique depuis 2014 et est membre du groupe de travail Surveillance de la santé de la faune sauvage en Antarctique, du groupe d'experts sur les oiseaux et les mammifères marins- SCAR. En 2014, elle a reçu le Robert C. Dalgleish Memorial Award décerné à un jeune phtiraptérologue exceptionnel par la Société internationale des phtiraptérologues. 

PROJET

Adaptations à la plongée profonde chez les poux de phoque, l'exception à la règle selon laquelle il n'y a pas d'insectes marins

 

Les insectes sont probablement les représentants du règne animal qui ont eu le plus de succès autant sur le plan écologique qu’évolutif, dans la colonisation de note planète. Cependant, malgré leur nombre et diversité, très peu d'espèces ont pu coloniser le milieu marin. La grande majorité des insectes marins vivent associés à la surface de la mer, dans les marais, les estuaires ou les eaux peu profondes. En ce sens, les poux des pinnipèdes - lions et éléphants de mer, phoques et morses - sont une exception. Ces poux sont des ectoparasites permanents, obligatoires et hématophages qui infestent les pinnipèdes et les loutres de rivière, c'est-à-dire, des hôtes avec un mode de vie amphibien. Tout au long de leur histoire évolutive, ils se sont adaptés à faire face à l'hypoxie, la salinité élevée, les basses températures et, en particulier, à tolérer des conditions de haute pression hydrostatique. L'objectif principal de ce projet est de décrypter les adaptations permettant aux poux de pinnipèdes, de passer la majeure partie de leur vie là où tout autre insecte connu n’est capable de survivre, c'est-à-dire les grandes profondeurs marines. Ce projet devrait fournir des informations clés pour comprendre comment ces poux peuvent tolérer les conditions extrêmes auxquelles ils sont exposés par la biologie particulière de leurs hôtes. Dans un sens plus large, il devrait également apporter de la lumière sur les raisons pour lesquelles les insectes sont pratiquement absents du domaine océanique, qui représente 99% de la biosphère de notre planète. 

Events organised by this fellow

Publications

Final reports

María Soledad Leonardi, Claudio Lazzari
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Insects are the most evolutionarily and ecologically successful group of living animals, being present in almost all possible mainland habitats; however, they are virtually absent in the ocean, which constitutes more than 99% of the Earth’s biosphere. Only a few insect species can be found in the sea but they remain at the surface, in salt marshes, estuaries, or shallow waters. Remarkably, a group of 13 species manages to endure long immersion periods in the open sea, as well as deep dives, i.e., seal lice. During the evolutionary transition of pinnipeds from land to the ocean, echinophthiriid seal lice had to manage the gradual change to an amphibian lifestyle along with their hosts, some of which may spend more than 80% of the time submerged and performing extreme dives, some beyond 2000 m under the surface. These obligate and permanent ectoparasites have adapted to cope with hypoxia, high salinity, low temperature, and, in particular, conditions of huge hydrostatic pressures. A major remainig question is whether or not seal lice do breath underwater or, on the contrary they dramatically reduce their metabolism to spare oxygen when submerged. During the reported period, we investigated anatomical adaptations to prolongued immersion and also set up a method for measuring oxigen consumption in two media, air and water in small insects, both using state of the art methods.