Dr Patricia Silva Gôlo

Établissement d'origine
Federal Rural University of Rio de Janeiro - BR
Laboratoire d'accueil
Infectiologie et Santé Publique (ISP) / Centre INRA Val de Loire , Université de Tours - FR
Hôte Scientifique
Dr Foteini Koutroumpa
BIOGRAPHIE
Le Dr Patricia Silva Gôlo est un médecin vétérinaire qui, depuis 2015, est membre de la faculté (professeur) du département de parasitologie animale de l'Université fédérale rurale de Rio de Janeiro, au Brésil. Elle a obtenu son doctorat dans la même université en 2014. Son doctorat portait sur le contrôle biologique des tiques du bétail à l'aide de champignons entomopathogènes. De 2012 à 2013, Patricia a été chercheuse invitée à l'Université d'État de l'Utah. Patricia a postulé pour un appel d'offres public à l'UFRRJ et a commencé sa carrière professionnelle à l'institut vétérinaire. En 2021, elle a reçu le Earlier Carrier Award de la Society of Invertebrate Pathology. Ses intérêts de recherche portent principalement sur l'utilisation de champignons entomopathogènes pour lutter contre les arthropodes nuisibles.
PROJET
Exploitation de la chimiosensation du poux rouge du poulet pour améliorer son contrôle avec des champignons entomopathogènes
La population mondiale croît d’environ 83 millions de personnes/an. Si cette tendance continue, d’ici 2050 il y aura 9 milliards sur Terre. Cette croissance entraîne une demande accrue en productions agricole et animale pour nourrir la population. Les arthropodes ravageurs impactent gravement la production agroalimentaire en réduisant le rendement des cultures agricoles et des élevages, et en altérant les aliments stockés. Les pesticides chimiques sont souvent utilisés pour le contrôle des ravageurs, bien que leur utilisation universelle conduise à une perte de biodiversité, au développement de résistances et à des déséquilibres écologiques. L'accumulation de pesticides synthétiques dans les tissus animaux peut entraîner une exposition alimentaire humaine par la consommation de produits contaminés. La recherche d'une production alimentaire durable et plus sûre place les champignons entomopathogènes en bonne position pour une utilisation en tant que biopesticides. Ces champignons sont sans danger pour les vertébrés et pour l'environnement et tuent les arthropodes nuisibles après contact avec leur cuticule. Dermanyssus gallinae est l'un des ectoparasites hématophages les plus agressifs présents dans l'industrie avicole, causant une perte annuelle estimée à 231 millions d'euros en Europe. Au poulailler, le champignon n'atteint pas son efficacité optimale contre les acariens. Les défis environnementaux et probablement la détection et l'élimination des champignons par l’acarien pourraient en être les raisons. Le projet actuel vise à dévoiler les interactions entre l'acarien et le champignon en exploitant les différences d'expression des récepteurs chimiosensoriels de D. gallinae avant et après l'infection. À l'aide d'analyses chimiques, d'électrophysiologie et de tests comportementaux, nous évaluerons si des molécules fongiques ou de poulet peuvent provoquer un effet répulsif ou attractif envers l'acarien. Ces études tirent parti des activités acaricides fongiques et des propriétés olfactives des acariens et visent à fournir de nouvelles informations concernant l'utilisation des champignons contre D. gallinae, permettant d'améliorer ça gestion intégrée.
Publications
Final reports
The Poultry Red Mite is considered the number one arthropod enemy of the poultry industry; despite this, this pest is hardly studied in terms of alternative control. The enormous economic loss they caused worldwide and the inefficacy of its control urge for solid solutions. One of the reasons why Dermanyssus gallinae is so challenging to manage is its hiding nature. Indeed, no treatment can reach them efficiently in their hiding spots. The idea of this project is to study the chemical ecology of the mite to attract it out of its hideouts. Le Studium Foundation has been instrumental in bringing together Prof Patricia Golo, an entomopathogenic-fungi specialist, and Dr. Fotini Koutroumpa, a specialist on arthropod chemosensation. Here, we would like to report preliminary results for optimizing the mite olfactory behavior tests in the laboratory and the first attempt to study one chemosensory gene expression of the mite. Comparison of these assays between fungus-treated and untreated mites was the goal of the project to understand if the entomopathogenic fungi could change the mite chemosensation and, therefore, negatively impact the fungus treatment. Further, we aimed to understand if a generally considered attractive molecule could enhance mite control with the fungus by masking the fungus's eventually repulsive molecules or/and attracting the mite to the fungus source. This collaboration set the base for further exchange to attend to these goals.